[L'auteur a généreusement partagé ce matériel de son Les Guillotinés de la Révolution Française. Nos lecteurs voudront peut-être visiter. — George P. Landow]
Girondin, groupe politique, né de la révolution française, formé en 1791 autour de Brissot et réunissant plusieurs députés de la Gironde à l'assemblée législative puis à la Convention (Vergniaud, Guadet, Gensonné, etc.). Défendeurs d'une bourgeoisie éclairée contre la vague populaire Jacobine et centralisatrice, les Girondins se heurtèrent à la Commune de Paris, qui finit par les éliminer (mai-octobre 1793)
Nom des membres d'un groupe politique sous la Révolution française, groupe dont plusieurs chefs étaient députés de la Gironde (d'où leur nom). Les plus connus furent Babaroux, Brissot (les Girondins furent également appelés Brissotins), Buzot, Condorcet, Grensonné, Guadet, Isnard, Louvet de Couvray, Piéton de Villeneuve, Roland de la Platière et son épouse Madame Roland, Vergniaud. Souvent journalistes ou avocats, les Girondins étaient liés à la grande bourgeoisie d'affaires, hostile au rétablissement de l'Ancien Régime mais aussi aux réformes économiques et sociales en faveur de la classe laborieuse? Les Girondins, qui furent généralement inscrits au Club des jacobins jusqu'en septembre 1792, siégèrent à gauche à l'Assemblée législative où ils s'opposérent aux monarchistes constitutionnels et où ils contribuèrent, avec leur ministère (mars-juin 1792), à faire voter la déclaration de guerre à l'Autriche avril 1792. Bien que la bourgeoise libérale ait été dépassée par les forces populaire après la journée révolutionnaire du 10 août 1792 (chute de la royauté), les Girondins dominèrent encore dans les débuts de la Convention (où ils siégèrent à droite), où ils ne tardèrent pas à s'opposer violemment aux députés montagnards. Le procès de Louis XVI, que la Gironde tenta de retarder, la généralisation de la Guerre avec l'europe aristocratique (maœuvre politique ou idéalisme révolutionnaire) et les défaites des armées révolutionnaire (trahison de Domouriez). Les menaces de la contre-révolution et les difficultés économiques et sociales aggravèrent le conflit entre Montagnards et Girondin et amenèrent la chut des ces derniers sous la pression des sans-culottes, dirigés par les hébertistes et les enragés le 31 mai 2 juin 1793. Certain chefs girondins, qui par crainte d'une dictature populaire parisienne. Vingt et un d'entre eux furent condamnés à mort à mort par le tribunal révolutionnaire et guillotinés fin octobre 1793.
Dernière modification août 1 novembre 2010