[L'auteur a généreusement partagé ce matériel de son Les Guillotinés de la Révolution Française. Nos lecteurs voudront peut-être visiter. — George P. Landow]

A trois heures du matin ce dimanche, les députés épuisés ont levé la séance après avoir voté un dernier décret consernant Louis, l'ex-roi sera exécuté dans les vingt-quatre heures. Quand à "l'appel de la nation du jugement rendu contre lui par la Convention", déposé par ses défenseurs, il a été considéré comme nul. Ce n'est pas sans mal que l'Assemblée est parvenue à de telles conclussion. Le débat sur le sursis avait commencé hier matin à dix heures et demie sous la présidence de Barère. Les Montagnards s'affirmèrent d'emblée hostiles à une telle proposition, tandis que les Girondins se divisaient: Barbaroux était contre, Buzot, Condorcet et Brissot étaient pour. Ce dernier fit valoir des arguments de politique étrangère. L'exécution risquait, selon lui, d'entrainer une coalision des souverains européens. "Maintenant être-vous prêts pour cette guerre universelle?" a-t-il demandé à ses collègues. Barère sut trouver les mots décisifs: "les républiques ne naissent que par des efforts; en abattant la superstition royale, il faut être en mesure contre les gouvernements de l'Europe!" L'appel nominal a commencé aussitôt après l'intervention du président. Les partisans de la mort immédiate l'on emporté par 380 voix contre 310.


Dernière modification août 6 novembre 2010