[L'auteur a généreusement partagé ce matériel de son Les Guillotinés de la Révolution Française. Nos lecteurs voudront peut-être visiter. — George P. Landow]
Une immence majorité a décidé dans l'enthousiasme de déclarer la guerre à l'Autriche. Louis XVI lui-même n'a-t-il pas soutenu, à l'Assemblée, que tous les citoyens "préfèrent la guerre à voir plus longtemps la dignité du peuple français outragée" ? Conseillé par Dumouriez, qui entend combattre l'empereur pour négocier avec la Prusse, le roi s'est résolu à attaquer François II, son neuve, brisant ainsi l'alliance qui liait la France à l'Autriche depuis 1756. Le prétexte du conflit était facile à trouver : le ministre des Affaires étrangères avait envoyé le 25 mars au chancelier autrichien un message exigeant qu'il dissolve le Congrès des souverains européens. Ce à quoi le prince de Kaunitz s'était contenté de répondrent le 7 avril, que les intentions des rois n'avaient pas changé. Il n'en fallait pas plus. A en juger par la quasi-unanimité du vote, la guerre est la bienvenue. Seuls les partisans de Lameth, dont le député de la Haute-Marne Becquery, ont essayé de s'y opposer. Aux Jacobins, Robespierre continue, quand à lui de condamner un conflit qui ne profiterait qu'à La Fayette et aux généraux.
Dernière modification août 3 novembre 2010