[L'auteur a généreusement partagé ce matériel de son Les Guillotinés de la Révolution Française. Nos lecteurs voudront peut-être visiter. — George P. Landow]
Né à Nevers le 24 mai 1763, guillotiné à Paris le 13 avril 1794, Chaumette navigue comme mousse puis comme timonier. Il étudie la médecine à Paris en 1789, puis devient rédacteur aux Révolutions de Paris en 1790. Entré au club des Cordeliers, il s’y fait, comme à la section du Théâtre-Français, le porte-parole des couches les plus déshéritées de la population des faubourgs. Après la fuite à Varennes en juin 1791, il participe activement au mouvement qui demande la déchéance de Louis XVI et aboutit à la fusillade du Champ-de-Mars (17 juill. 1791). Il joue un rôle important dans la préparation de la journée du 10 août 1792 qui entraîne la chute de la royauté. Élu membre de la Commune insurrectionnelle, il en devient le procureur. Nommé commissaire du pouvoir exécutif dans le Calvados le 28 août 1792, il y restera un mois et sera donc absent lors des massacres de Septembre. Il s’efforce, comme administrateur municipal, de «rendre moins misérable la condition des pauvres et des faibles». Ennemi acharné de la Gironde, il se lance avec frénésie dans la campagne de déchristianisation de la fin de 1793. Mais il rencontre l’hostilité profonde de Robespierre, qui lui reproche surtout d’avoir donné à la commune de Paris une puissance inquiétante et croit voir en lui, comme il est l’ami d’Anacharsis Cloots, un agent de l’étranger. Il fait partie d’un groupe disparate (la veuve de Hébert, Lucile Desmoulins, le général Dillon, l’évêque Gobel) qui comparaît le 21 germinal an II devant le Tribunal révolutionnaire. Il est accusé d’avoir voulu "anéantir toute morale" et d’avoir été payé "par l’or de Pitt": il sera guillotiné le 24 germinal. — © 1998 Encyclopædia Universalis France S.A.
Dernière modification août 3 novembre 2010