[L'auteur a généreusement partagé ce matériel de son Les Guillotinés de la Révolution Française. Nos lecteurs voudront peut-être visiter. — George P. Landow]
Jacques Roux (Pranzac le 23 août 1752 - Bicêtre le 10 février 1794) Prêtre épris des idées démocrates surnommé «le Prédicateur des sans culottes», Il devint membre de la Commune. Passionné d'égalité sociale, il prit la tête des «Enragés». Son programme révolutionnaire inquiéta la Convention, surtout lorsque le 25 juin 1793, il vint prononcer à l'assemblée un réquisitoire contre l'inertie des pouvoirs publics. Arrêté, il se suicida en prison. © L'histoire de la France édition Larousse.
Né le 21 août 1752 à Pranzac, en charente, dans une famille bourgeoise de 12 enfants (père lieutenant d'artillerie, mère issue d'une famille de médecins). Etudes au séminaire d'Angoulême. Nommé chamoine à 15 ans, professeur de philosophie à 20 ans. Très sévère avec ses élèves (il est compromis en 1779 dans le meutre d'un jeune séminariste : il est arrêté puis gracié).
Vicaire à Angoulême. Vers 1784, nommé dans le diocèse de Saintes, vicaire à Cozes, puis à St Thomas de Conac (jusqu'au 20 avril 1790).
A 40 ans, c'est un être complexe et contradictoire: à la fois ambitieux et profondément ému par la misère paysanne. Les vicaires de Saintes (Taillet, Luchet, Delord) l'accusent d'être à l'origine de la révolte de St Thomas de Conac par son prêche sur "le Triomphe des braves Parisiens sur les ennemis du bien public". Bien qu'il ait quitté sa paroisse au moment où éclatent ces troubles, il est frappé d'interdit par le clergé saintais.
Il est à Paris au début de 1791. Il adhère au club des Cordeliers, devint le prêtre des sans-culottes dans la section des Gravilliers. Dans ce quartier très pauvre il s'intéresse au problème du ravitaillement, réclame en chaire des messures contre les accapareurs et les faussaires: pour lui la vie chère est un ferment contre-révolutionnaire. Il participe à la prise des Tuileries le 10 août 1792, devient membre du Conseil général de la Commune de Paris, assiste à l'exécution du roi.
Il reproche leur mollesse aux Montagnards, qui le qualifient lui et ses partisans 'd'Enragés".
Mettant en cause la propriété, Jacques Roux est la tête des manifestations populaires de février 1793 qui poussent les Conventionels à voter le premier maximum: la taxation des grains. Parce que Jacques Roux est plus soucieux de révolution sociale que politique, les Conventionnels le calomnient et le font arrêter. Traduit devant le tribunal révolutionnaire, il se porte, à deux reprises, des coups de poignards à la poitrine et meurt le 10 février 1794 — La Révolution francaise 1789-1799 à Sainte page 71
Dernière modification août 3 novembre 2010