[L'auteur a généreusement partagé ce matériel de son Les Guillotinés de la Révolution Française. Nos lecteurs voudront peut-être visiter. — George P. Landow]
Accordera-t-on au roi un droit de veto? Autrement dit, le monarque pourra-t-il refuser de contresigner les lois votées par l'Assemblée pour les empêcher d'entrer en vigueur? Le débat est de brûlante actualité, car Louis XVI hésite encore à approuver les décrets du 4 et du 11 août. Qui est ce Monsieur Veto > qui dérange tout le mode? Il n'y a qu"à le mettre à la lanterne! ironisait-on ce matin au Palais-Royal. Mais surtout, la question du veto est la première qui divise netement le parti patriote. A droite, les modérés, comme Mounier, sont favorables à un système à l'anglaise, c'est-à-dire au veto absolu. En revanche, les conciliateurs, tels Pétion ou Barnave, voudraient un veto suspensif qui permette un recours à de nouvelles élections en cas de désaccord persistant entre le roi et l'Assemblée. Seuls les démocrates s'élèvent violemment contre toutes forme de prérogative royale.
Dernière modification août 6 novembre 2010