[L'auteur a généreusement partagé ce matériel de son Les Guillotinés de la Révolution Française. Nos lecteurs voudront peut-être visiter. — George P. Landow]

C'est visiblement la mort dans l'âme que le roi vient d'inviter "son fidèle clergé et sa fidèle noblesse" à se réunir au Tiers. Ainsi, l'Assemblée nationale à gagné. Mais Louis XVI s'est-il résolu à cette extrémité parce que "ses jours étaient en danger", comme l'affirme le comte d'Artois au duc de Luxembourg, ou parce qu'il n'avait plus le choix? Dès le 24, en effet, la majorité du clergé est venue siéger avec le Tiers et par la voix de l'archevêque de Vienne. Lefranc de Pompignan, a déclaré qu'elle admettait le vote par tête. Le lendemain, 47 nobles, dont le duc d'Orléans, Clermont-Tonnerre et Adrien Duport, en ont fait autant. Hier, les deux premiers ordres ont continué d'enregistrer des défections et les députés qui persistaient à siéger dans des salles séparées se faisaient huer par la foule. Dès lors, Il fallait soit que le roi mette à exécution les menaces formulées lors de la séance du 23, et pour cela il aurait dû faire charger la troupe, soit qu'il cède à la volonté du Tiers, devenue volonté nationale.


Dernière modification août 6 novembre 2010