[L'auteur a généreusement partagé ce matériel de son Les Guillotinés de la Révolution Française. Nos lecteurs voudront peut-être visiter. — George P. Landow]

Le vie chère a fait une victime ce matin. Une foule furieuse déléguée par six communes a soudain envahi la place du marché d'Etampes. Elle voulais forcer les marchands à baisser les prix des grains, en constante augmentation depuis qu'il peuvent être fixés librement. Les forces de l'ordre s'apprêtaient >à s'interposer entre les marchands et les manisdestants, le maire de la ville, Simonneau, à leur tête, quand les émeutiers se sont jetés sur ce dernier et l'ont abattu. L'évênement a suscité une émotion considérable. Il résume en effet à lui seul le conflit qui s'étend entre le peuple, exaspéré par les difficultés de la vie quotidienne, et une bourgeoisie tentée de réprimer durement les désordres. Car ce qui s'est passé à Etampes pourrait bien se produire n'importe où. Toute la France est agitée par ces mouvements brusques de taxation sauvage. Et ce soir, si d'aucuns s'indignent de ce crime, d'autre jurent que Simonneau avait mérité de mourir, comme accapareur et affameur du peuple.


Dernière modification août 3 novembre 2010