[L'auteur a généreusement partagé ce matériel de son Les Guillotinés de la Révolution Française. Nos lecteurs voudront peut-être visiter. — George P. Landow]
Ancien forteresse située à Paris à la porte Saint-Antoine. Construite sous Charles V en 1370. Cette citadelle militaire, flanquée de huit tours massives, devint prison d'état sous Richelieu. Rasée en 1790.
Elle marque, le 14 juillet 1789, le passage de la révolution parlementaire à la révolution populaire parisienne. Les concession faites par Louis XVI au Tiers état furent désapprouvées par la cour et la menace d'un complot aristocratique précipita les événements. Dès le 26 juin, des régiment suisses et allemands avaient été concentrés autour de Versailles et de Paris. Le renvoi de Necker, remplacé par le baron de Breteuil provoqua la fermeture de la bourse. Avec l'appui des banquiers fut constituée une milice bourgeoise, en même temps qu'était nommé un Comité permanent à hôtel de ville. La milice et la foule furent armées. Comme le gouverneur de la Bastille (Jourdan de Launay), avait refusé de livrer des armes et qu'une députation y avait été accueillie à coups de fusil, la prison d'état, symbole de l'arbitraire de l'ancien Régime, fut assiégée, prise et détruite par le peuple, Launay sa garnison et le prévôt des marchands, Flesselles, furent massacrés. Cet acte révolutionnaire eut pour conséquence le renvoi des troupes de Paris.
Dernière modification août 6 novembre 2010