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Enfermée dans son monde artistique, la lande placée de manière stratégique pour les évasions, pas de mère sévère et stricte pour affaiblir la capacité qu’elle avait de s’identifier au genre dont avait choisi de se faire passer à un certain moment, la société polie gardée à distance, et un père qui semble l’avoir choisie comme garçon d’honneur à qui on pourrait faire confiance, qui, avec une arme à feu défendrait les faibles, la vie d’Emily Brontë est l’exemple même d’une joie brutale, ses jeux de guerre, ses jeux de mots et son pouvoir de déployer sa propre vision des choses sur le monde. [Davies, 9]
Emily Brontë est née à Thornton, Bradford, dans le comté du Yorkshire. Juste après la naissance de sa sœur Anne (20 Avril 1820), elle déménage avec sa famille à Haworth, près de Keighley, Yorkshire, où elle passe la majeure partie de sa vie. Aujourd’hui on se souvient d’elle principalement comme l’auteur de la romance du dix-huitième siècle Les Hauts de Hurlevent (1847) dont l’histoire se passe dans le Yorkshire, son comté natal. Emily Brontë est la deuxième fille à survivre et le cinquième enfant de Maria Brontë, originaire de Cornwall, et du révérend Patrick Brontë, originaire d’Ulster (1777 – 1861), « vicaire permanent » (pasteur) du village reculé d’Haworth sur les landes du Yorkshire de 1820 jusqu’à sa mort en 1861. Maria meurt le 15 Septembre 1821, son mari, ses cinq filles et son fils Branwell (1817 – 1848) lui survivent. Emily et ses sœurs (à l’exception d’Anne) sont allées à Cowan Bridge School, un pensionnat pour les filles des hommes membres du clergé de l’Eglise d’Angleterre (qui a inspiré Lowood dans le roman ***Jane Eyre de Charlotte Brontë). Emily a passé au total seulement six mois là-bas : du 25 Novembre 1824 au 1er Juin 1825. Les sœurs aînées, Maria et Elizabeth, sont tombées tellement malades qu’elles ont du être ramenées chez elles et sont mortes peu de temps après leur retour, la première le 6 Mai and la seconde le 15 Juin 1825. Depuis lors jusqu’à 1830 les enfants survivants restèrent à Haworth. Du 29 Juillet à Octobre 1835 Emily enseigne à l’école de Miss Wooler à Roe Head, où Charlotte a enseigné en 1831-32.
La véritable éducation des filles, cependant, s’est faite au presbytère d’Haworth, où elles pouvaient utiliser librement des livres de leur père, et étaient ainsi nourries de la Bible, d’Homer, de Virgile, de Shakespeare, de Milton, de Byron, de ***Sir Walter Scott et beaucoup d’autres. Elles lisent avec enthousiasme des articles qui concernent les affaires courantes, de longs commentaires et des différends intellectuels dans le ***Blackwood’s Edinburgh Magazine et le Edinburgh Review. Elles se sont aussi plongées librement dans Ésope et dans le monde coloré et étrange des Divertissements des nuits Arabes… [Cambridge Guide, 118]
Après avoir travaillé comme gouvernante à Halifax, Yorkshire (la seconde moitié de l’année 1838), Emily accompagne en 1842 ses sœurs survivantes, Anne et Charlotte à Bruxelles, où de Février jusqu’au début de Novembre elles sont allées au Pensionnat Héger avec le but de perfectionner leur compétence en français afin d’ouvrir leur propre école. Leur projet de 1844 de fondation d’école ayant cependant échoué, les sœurs se sont réunies à Haworth en Aout 1845. Durant l’automne 1845, quand Charlotte découvre accidentellement le manuscrit des poèmes de Gondal d’Emily, elle entreprend la publication d’un livre de poèmes par les trois sœurs, qui en tant que filles de membre du clergé pensaient qu’il était conseillé d’adopter des noms de plumes : Currer (Charlotte), Ellis (Emily), et Acton (Anne) Bell (probablement pour faire un jeu de mot avec « belle »). Dans la préface de l’édition de 1850 des poèmes, Charlotte elle-même évoque le moment de sa découverte :
Bien sur, je n’étais pas surprise, en sachant qu’elle pouvait et écrivait effectivement des poèmes : je les ai survolés, et quelque chose de plus que la surprise m’a saisie, - une profonde conviction qu’il ne s’agissaient pas d’épanchements ordinaires, pas du tout comme les femmes poètes écrivent généralement. Je les pensais condensés et concis, énergiques et authentiques. À mes oreilles ils résonnent comme une étrange musique – farouche, mélancolique et qui élève. [Citée par Ian Jack ; p.359]
Un an après la publication de Thomas Cautley, Newby, London, des Hauts de Hurlevent (Décembre 1847), Emily meurt de la tuberculose. Le 19 Décembre 1948, sa vie prit fin alors qu’elle se tenait d’une main sur la cheminée de la salle à manger du presbytère d’Haworth. Elle n’avait que trente ans mais avait déjà écrit une tragédie romantique sous forme de roman, écrite dans le courant de l’année 1845-46, pas encore surpassée dans la langue anglaise. Comme Paul Lieder le souligne,
Emily Brontë a écrit si peu durant sa courte vie qu’il est difficile d’évaluer son œuvre avec une quelconque garantie. On s’accorde généralement sur un point : dans sa prose ainsi que dans sa poésie il y a, malgré des fautes mineures, une rare puissance.
Dans sa poésie, Emily Brontë dégage un effet remarquable du fait de l’énergie, de la sincérité, et souvent de la musique, avec lesquels elle dépeint son stoïcisme, son indépendance, et sa compassion dans des strophes qui dans de nombreux cas ne sont que les véhicules banals utilisés par de simples rimeurs. C’est comme si elle sentait que certaines formes de poésies étaient les motifs, et avait, avec obstination, versé ses émotions dans ces poésies avec une honnêteté qui fit des formes extérieures (autres formes ?) des formes négligeables. [Lieder 287-288]
References
Davies, Stevie. Emily Brontë. Key Women Writers series, ed. Sue Roe. Bloomington and Indianapolis: Indiana U. P., 1988.
Jack, Ian. "A Chronology of Emily Brontë." Emily Brontë's Wuthering Heights. The World's Classics. New York and Oxford: Oxford U. P., 1988. Pp. xxvi-xxvii.
Lieder, Paul, ed. "Emily Brontë (1818-1848)." Eminent British Poets of the Nineteenth Century, Volume Two: Tennyson to Housman. New York and London: Harper & Brothers, 1938. P. 287.
McGovern, Una, ed. Chambers Biographical Dictionary. Edinburgh: Chambers Harrap, 2003.
Ousby, Ian, ed. The Cambridge Guide to Literature in English. Cambridge: Cambridge U. P., 2003.


Dernière modification 26 Novembre 2004; traduction 30 Juin 2013