[L'auteur a généreusement partagé ce matériel de son Les Guillotinés de la Révolution Française. Nos lecteurs voudront peut-être visiter. — George P. Landow]
Jugement de Louis XVI par la convention nationale dans la salle du Manége
La Convention
La France vit sous le régime du gouvernement d'Assemblée. Les Pts de l'Assemblée, renouvelés tous les 15 jours, ont un pouvoir disciplinaire sur les débats, mais n'ont ni rôle représentatif, ni pouvoir exécutif. La Convention comprend 745 députés (comme dans l'Assemblée législative), puis 903 [élection de députés supplémentaires, arrivée des élus des colonies et des départements nouvellement formés (Vaucluse, Mont-Blanc, Alpes-Maritimes, Mont-Terrible). Le 2-6-1793, il n'y aura plus que 686 députés inscrits officiellement. L'absentéisme est fréquent [certains votes auraient été acquis par moins de 100 voix (sinon 50) et certaines séances comptent moins de 20 députés].
Convention girondine
-21-9 fin de la Législative, entrée en fonctions de la Convention nationale : 200 Girondins (droite), 140 Montagnards [gauche; il y a une extrême gauche, formée du "triumvirat" : Claude Basire (1764-94, guillotiné), François Chabot (St-Geniez 22-10-1759/Paris 5-4-1794; capucin défroqué, un des rédacteurs du " catéchisme des sans-culottes ", extrémiste, malversations; guillotiné) et Antoine Merlin dit Merlin de Thionville (Thionville 13-9-1762/Paris 14-9-1833, avocat, député)], 160 centristes qui se rallieront aux Montagnards. Sur 749 conventionnels, on compte 15 cultivateurs et 1 ouvrier, 1er décret rendu (pris sur la proposition de Collot d'Herbois et de Grégoire) : " la Convention nationale décrète à l'unanimité que la royauté est abolie en France "; -22-9 Billaud-Varenne fait décréter que les actes publics porteront la date de l'an 1er de la République; -25-9 décret : la République française est une et indivisible; -28-9 Gal Anselme (27-10-1740/17-9-1814) prend Nice et le fort Montalban; -10-10 les titres de monsieur et madame sont remplacés par citoyen et citoyenne; -23-10 décret bannissant à perpétuité les émigrés et condamnant à mort ceux qui rentreraient en France; -6-11 Dumouriez bat les Autrichiens à Jemmapes; -19-11 décret : la République aidera les peuples qui voudront se rendre libres et poursuivra la guerre en faveur de " tous les peuples qui voudraient recouvrer la liberté " [ce mouvement généreux tournera à la conquête; Nice et la Savoie seront annexés en nov. 1792 et janv. 1793, les pays rhénans et Bâle en mars 1793; à la demande de Joseph Cambon (10-6-1756/15-2-1820), ils subiront confiscations et impositions pour financer la guerre; le conflit s'étendra à l'Europe entière; les 1ers mois de 1793, la Convention déclarera la guerre à l'Angleterre, à la Hollande, à l'Espagne et aux Pces italiens; -20-11 découverte, dans un mur des Tuileries, de l'armoire de fer [où Louis XVI gardait des papiers compromettants (correspondance avec Mirabeau, La Fayette, Talon, Dumouriez, etc.)]; -27-11 la Savoie, qui le 21-11 a demandé sa réunion à la France, est annexée (département du Mt-Blanc); -2-12 dissolution de la " Commune des sections " [Pétion remplacé par le Girondin Chambon, à la tête d'une " Commune provisoire ", formée de 12 commissaires (4e Commune)]; -3-12 décret : Louis XVI sera jugé par la Convention; -26-12 la Suisse reconnaît officiellement la République française. 1793 -14-1 Basseville (Nicolas Jean Hugon de, né 1753), ambassadeur à Rome, sorti en carrosse avec ses laquais portant la cocarde, est attaqué par la foule et poignardé dans l'ambassade, où il s'est réfugié; le peuple de Rome met le feu à l'Académie française de peinture.
1793 (21-1) Louis XVII (27-3-1785 Versailles, présumé mort au Temple le 8-6-1795), 2e fils de Louis XVI, duc de Normandie, dauphin de Fr. (4-6-1789), Pce royal (14-8-1791), enfermé au Temple (13-8-1792). On a dit qu'il aurait été le fils d'Axel de Fersen. 1793-21-1 reconnu roi de France par sa mère, sa sÏur et sa tante [proclamé le 28-1 à Hamm en Westphalie par le Cte de Provence (qui devient régent), le 29-1 à Villingen en Souabe par le Pce de Condé; le 11-5 reconnu par les chefs de l'armée catholique et royale à Parthenay : par Grande-Bretagne, Sardaigne, Espagne, Autriche, Prusse et Russie]; -1-7 arrêté du Comité de salut public ordonnant qu'il soit séparé de sa mère pour être placé dans un appartement isolé et mieux défendu de la tour du Temple; -3-7 séparé de sa famille; confié au cordonnier Antoine Simon (guillotiné 27-7-1794) et à sa femme Marie-Jeanne (1819) jusqu'au 19-1-1794 (où il est isolé), puis le 29-7 à Jean-Jacques Christophe Laurent auquel le 8-11 est adjoint Jean-Baptiste Gomin, puis le 3-3-1795 à Étienne Lasne. 1795 -8-6 il meurt d'une péritonite ulcérocaséeuse d'origine hématogène au cours d'une tuberculose disséminée chronique (son frère aîné était mort de spondylite tuberculeuse, ou mal de Pott, et sa sÏur Sophie était morte à 11 mois, tuberculeuse et rachitique); -9-6 autopsié; -10-6 son cercueil est déposé dans la fosse commune du cimetière de la rue St-Bernard près de l'église Ste-Marguerite [Louis XVII serait mort au Temple le 4-1-1794 (selon Edmond Dupland); le 3 ou 4-6-1795 et aurait été inhumé dans l'enclos du Temple près de la tour (selon Marina Grey)]; le 16-6, Louis XVIII est proclamé roi.
Dernière modification août 3 novembre 2010