[L'auteur a généreusement partagé ce matériel de son Les Guillotinés de la Révolution Française. Nos lecteurs voudront peut-être visiter. — George P. Landow]

homme politique français (Arras le 6 mai 1758 - Paris le 28 juillet 1794)

Avocat (1781) il est élu au tiers état en Artois (1789). A l'assemblée constituante, il est l'un des rares députés démocrates. Surnommé " l'incorruptible ", il impose au club des Jacobins son idéal politique, inspiré de Jean-Jacques Rousseau; adversaire des aristocrates, il l'est aussi de la guerre, Député de Paris à la Convention, il s'appuie sur la Commune de Paris, siège à la Montagne et Contribue à éliminer les Girondins (Mai 1793). Entré au Comité de salut public le 27 Juillet) il y devient tout-puissant. En mars 1794, il obtient de la Convention l'élimination des "enragé" ou hébertistes, Robespierre est alors, pour peu de temps, le maître de la France: il instaure la Grande Terreur et veut imposer le culte de l'être suprême. Mais le 9 Thermidor an II (27 juillet), une coalition de modérés et de corrompus a raison de lui et ses amis, qui le 10 Thermidor, sont Guillotinés

Dictature de Robespierre

[Fonte: http://www.quid.fr/HISTOIRE/FR/Q017920.HTM]

1794 -29-3 Condorcet, arrêté dans une auberge, meurt en prison (s'empoisonne) ; -30-3 sous la pression de Billaud-Varenne et Collot d'Herbois (Robespierre hésite encore), le Comité se retourne contre l'opposition de droite compromise dans l'affaire de la Cie des Indes (la nuit, les dantonistes sont arrêtés) ; -1-4 décret de la Convention suspendant le Conseil exécutif provisoire et nommant pour le remplacer 12 commissions ; -2-4 arrestation des " dantonistes " ou " vieux Cordeliers " ; -5-4 Danton, Camille Desmoulins, Hérault de Séchelles, Fabre d'Églantine, Basire et Chabot guillotinés ; -13-4 Chaumette, Dillon, Gobel (ancien évêque constitutionnel de Paris), Lucile Desmoulins et la veuve d'Hébert guillotinés ; -16-4 décret : aucun ex-noble ne peut habiter Paris ; -7-5 décret proclamant la foi de la nation en l'Être suprême et en l'immortalité de l'âme [Robespierre institue 4 fêtes républicaines commémoratives (21-1, 31-5, 14-7, 10-8) et une fête de l'Être suprême et de la Nature (Pentecôte 1794, le 20 prairial)] ; -8-5 Antoine-Laurent Lavoisier (né 26-8-1743 ; membre de l'Académie des sciences à 24 ans), chimiste, guillotiné à Paris à l'issue du procès des fermiers généraux ; il avait découvert l'oxygène et l'hydrogène, la synthèse de l'eau, étudié respiration et transpiration et mis au point la nouvelle nomenclature chimique. On a dit que lorsqu'il témoigna le désir de ne monter à l'échafaud que 15 j plus tard afin de compléter des expériences utiles à la République, Pierre-André Coffinhal (7-2-1754/guillotiné 6-8-1794). 1792-17-8 Pt du Tribunal révolutionnaire, lui répondit : " La République n'a pas besoin de savants (ou de chimistes) " ; -10-5 Mme Élisabeth, sÏur de Louis XVI, guillotinée ; nomination d'un nouveau maire de Paris (Fleuriot-Lescot) et d'une nouvelle municipalité entièrement robespierriste (la Commune perd son influence politique) ; -22-5 attentat manqué d'Admirat contre Robespierre et Collot d'Herbois ; -23-5 de Cécile Renault contre Robespierre ; -28-5 à Bédoin (Vaucluse), un arbre de la liberté est abattu : 63 hommes et femmes de 19 à 74 ans exécutés ; Bédoin brûlé ; -8-6 fête de l'Être suprême célébrée au jardin des Tuileries et au Champ-de-Mars (mise en scène ordonnée par David ; Robespierre, à la tête de l'Assemblée, officie comme un pontife et met le feu à un mannequin symbolisant l'Athéisme qui, une fois consumé, laisse apparaître une statue de la Sagesse) ; -10-6 (22 prairial) loi de prairial permettant d'exécuter tout accusé sans audition de témoin ou interrogatoire, sur simple preuve morale (1 376 exécutions en vertu de ce texte) ; -15-6 : 1re manÏuvre pour ridiculiser Robespierre : Marc Vadier (1736-1828), membre du Comité de sûreté générale, lit un rapport prouvant que la fête de l'Être suprême a été organisée en liaison avec un groupe d'illuminés se réunissant rue de la Contrescarpe [le chartreux dom Gerle (1736-1801), les prophétesses Suzanne Labrousse (1747-1821) et Catherine Théot (1716/1-9-1794 à la Conciergerie, visionnaire)] qui saluait Robespierre comme le Messie. Gerle et Catherine sont arrêtés (lui sera libéré après thermidor, elle mourra en prison) ; -16-6 : 2e manÏuvre pour ridiculiser Robespierre : on exécute, revêtus de chemises rouges (tenue des condamnés pour parricide), une simple d'esprit, Cécile Renault (20 ans), accusée d'avoir voulu poignarder Robespierre (le 23-5), et 52 autres condamnés considérés comme ses " complices " ; l'opinion publique est choquée de la mégalomanie du " tyran " (qui n'a rien fait pour interdire la mascarade) ; -26-6 victoire de Fleurus; -17-7 place du Trône, 16 religieuses du carmel de Compiègne sont guillotinées (la 1re , sÏur Constance, est une novice) ; " conspirations " des prisons : au Luxembourg (jugements 7, 9 et 10-7-1794, 146 condamnés à mort), Bicêtre (16-6-1794), Carmes (23-7-1794), St-Lazare (24-7-1794 dont 38 guillotinés) ; -25-7 : 25 guillotinés (dont André Chénier) ; -26-7 : 25 guillotinés (dont 1 père pris pour son fils et la Pcesse de Monaco) ; 27-7 : 24 (dont 2 montreurs de marionnettes).

Réaction thermidorienne (28 juillet 1794 à 23 septembre 1795)

1794 -28/31-7 Robespierre et 103 robespierristes exécutés dont, le 28 au soir, les 2 Robespierre, St-Just, Couthon, Hanriot, Dumas ; Fleuriot-Lescot, maire de Paris, Payan et d'autres sont guillotinés sans jugement sur la place de la Révolution (suivis de leurs partisans) ; -21-8 explosion de la poudrière de Grenelle attribuée aux robespierristes (400  ) ; -31-8 des commissions remplacent la Commune de Paris, leur Pt est élu chaque mois à l'assemblée, la majorité appartient à la " Plaine " qui professe un républicanisme modéré et bourgeois. La Montagne se réduit à quelques courageux obstinés qui forment la " Crête " et sont dits " Crêtois " : le jacobinisme est pourchassé, notamment par la " jeunesse dorée " excitée par Louis-Stanislas Fréron (Paris 17-8-1754/Saint-Dominique 15-7-1802), Tallien, Antoine-Christophe Merlin dit Merlin de Thionville (Thionville 13-9-1762/Paris 14-9-1833) : les " muscadins " vont, en chantant le Réveil du peuple, commettre des violences au club des Jacobins qui ferme le 12-11 ; le 16-12 Carrier conventionnel, est guillotiné ; -24-12 suppression du maximum, qui avait paralysé le commerce.

1795 -17-2 paix de la Jaunaie (Vendée) ; -1-4 journée du 12 germinal an III : émeute jacobine fomentée par les Crêtois ; la foule envahit la Convention ; seuls les Crêtois restent en séance ; mais la salle est évacuée par la troupe, aidée des muscadins (sectionnaires royalistes) : 20 Crêtois arrêtés ; Bertrand Barère de Vieuzac (Tarbes 10-9-1755/15-1-1841), Marc Guillaume Vadier (1736-1828), Jean-Nicolas Billaud-Varenne (1756-1819), Collot d'Herbois sont condamnés à la déportation en Guyane ; -5-4 traité de Bâle, fin de la guerre avec la Prusse ; -10/11-4 terroristes désarmés ; -7-5 Fouquier-Tinville et 15 juges sont guillotinés ; -16-5 paix avec Autriche ; -20/22-5 journées des 1, 2 et 3 prairial an III : 2e émeute jacobine, la foule s'empare de l'Assemblée le 20, met à mort le conventionnel Féraud, nomme Pt le Crêtois Soubrany, et une commission crêtoise qui amnistie les déportés de germinal (trop tard : ils ont déjà embarqué à Oléron), le retour à la taxation, etc. Les soldats de Menou et Murat, appelés par Tallien, rétablissent l'ordre : 12 députés crêtois sont arrêtés ; -31-5 suppression du Tribunal révolutionnaire ; -8-6 mort officielle de Louis XVII au Temple; -17-6 la plupart des députés inculpés se poignardent en sortant du tribunal : Ernest-Joseph Duquesnoy (né 7-5-1749), Jean-Marie Goujon (né 13-4-1766) et Gilbert Romme (né 1750) se tuent, Pierre Bourbotte (né 5-6-1763), Jean-Michel Duroy (né 22-12-1753) et Pierre Amable Soubrany (né 17-9-1752) se blessent et seront guillotinés ; -24-6 début 2e guerre de Vendée : le Comte de de Provence, prenant, à l'annonce de la mort de son neveu Louis XVII, le nom de Louis XVIII, adresse aux Français un manifeste où il promet le rétablissement de l'Ancien Régime ; -26-6 débarquement d'émigrés à Carnac et à Quiberon ; -22-7 traité de Bâle avec l'Espagne ; -23-8 décret : dissolution de tous les clubs ; -23-9 proclamation de la nouvelle Constitution (Directoire) ; -1-10 incorporation au territoire national de la rive gauche du Rhin ; -5-10 (13 vendémiaire an IV) les sections royalistes et modérées de Paris se soulèvent ; dispersées au canon, devant l'église St-Roch, par Bonaparte, adjoint de Barras. Cdt des forces de l'intérieur ; -16-10 exécution à Amiens du conventionnel Joseph Le Bon, robespierriste, ancien oratorien (né Arras 29-9-1765), bourreau d'Arras en 1794 ; -26-10 fin de la Convention, qui aura siégé 3 ans et 35 jours. Décret d'amnistie pour les délits révolutionnaires.

Matériels connexes


Dernière modification août 1 novembre 2010